Les Annales de la Compagnie Noire est une série en treize tomes de Dark Fantasy, écrite par l’auteur américain Glen Cook. Elle narre les chroniques d’une compagnie de mercenaires, évoluant dans un univers imaginaire de fantasy où la magie est omniprésente.
Pourquoi parle-t-on de “Dark Fantasy” ? Parce qu’il s’agit ici d’un monde dur, cruel, où le bien et le mal ne sont pas clairement définis, en lutte perpétuelle. Les jugements moraux qui en découlent, s’en trouvent donc relativisés selon l’urgence de la situation. Comme dans toute bonne œuvre de ce genre, les protagonistes sont loin d’être des héros au cœur pur. Et même quand il y a des “chevaliers blancs” ceux là ne sont pas irréprochables.
Suivre une troupe de mercenaires fait alors sens, ces derniers ne combattant pas pour une cause mais pour un salaire. Ici le narrateur, Toubib, on l’aura deviné, le médecin de la compagnie, tient aussi le poste de chroniqueur des annales de la compagnie et nous apprend l’ancienneté de cette troupe et de son origine obscure. Cette longue tradition nuance le côté immoral de la troupe car elle oblige les membres actuels à se montrer dignes d’un héritage glorieux.
Cette nuance se retrouve parmi les différents employeurs de la compagnie, les Etats et autres factions, qui dirigent ce vaste monde étant bien plus pragmatique que ce que l’on peut en penser à première vue.
Le monde de la Compagnie Noire est donc assez touffu et vous fera voyager dans des contrées très diversifiées en quête des origines de la troupe.
Pour peu qu’on s’habitue au style assez brut de la narration, après tout nous lisons le récit direct d’un mercenaire, Les Annales de la Compagnie Noire ne peut que ravir les amateurs de Fantasy, avec son univers plein de magie et de mystères, où évoluent des personnages hauts en couleur dans des péripéties qui tiennent le lecteur en haleine jusqu’à sa conclusion surprenante.
Un récit qui avec le temps est devenu un classique de la Fantasy, même si, comme souvent, très peu connu en France. A vous de lui donner enfin le succès qu’il mérite !