Le manga est, en règle générale, souvent autocentré sur son pays d’origine. Énormément d’œuvres prennent place au Japon, qu’il soit féodal ou moderne. Aujourd’hui, on change un peu d’air et on part pour l’Irlande puis les États-Unis dans l’univers de « l’Oxalis et l’Or » d’Eichii KITANO. Première œuvre à être publiée en France, L’oxalis et l’or a tapé dans l’œil de certains auteurs tel que Satoru Noda (Golden Kamui) ou encore Makoto Yukimura (Vinland Saga LISEZ VINLAND SAGA C’EST BEAUCOUP TROP BIEN !!!) qui n’hésitent pas à appeler à encourager l’auteur. En France, le manga est édité chez Glénat en 8 tomes, se terminera au 10ᵉ pour environ 7,90€ par tomes.
Résumé
1848, la découverte de pépites d’or en Californie déclenche la fameuse ruée vers l’or. L’année suivante, cette découverte fait écho dans le monde entier, attirant bon nombre d’aventuriers en quête de richesse et d’une meilleure vie. Au même moment, l’Irlande est ravagée par une période de famine sans précédent. Amélia et Connor, la maîtresse survoltée et son serviteur plus en retrait ont tous perdu, ils décident donc de partir pour la Californie afin de changer leur vie et de rejoindre cette course à la richesse, mais le voyage s’avèrera des plus dangereux.
L’œuvre nous propose de partir à l’aventure à l’époque de la conquête de l’Ouest, avec tous les thèmes qui y sont liés comme la pauvreté, l’immigration et le racisme, le tout dans une ambiance où la saleté et la mort sont omniprésentes. Comme vous pouvez le voir, nous partons sur un manga qui va sembler de prime abord très pesant dans son ambiance. L’auteur aime alors disséminer des moments plus léger afin de faire légèrement baisser la tension, mais sans que ça vienne impacter négativement l’immersion. Notamment grâce à ses protagonistes extrêmement attachant. Il est d’ailleurs très intéressant de voir que même si la famine et la pauvreté règnent tout autour de nos protagonistes, ils ne se laissent pas abattre et restent débordés d’énergie. Une œuvre historique qui m’a beaucoup fait penser au manga « Le couvent des damnées » (qui sait je vous en parlerai un jour) de par son personnage principal féminin très forte et déterminée plus que n’importe qui a accomplir ses objectifs. De quoi amener un joli message qui prône le courage et l’abnégation.
Le dessin, en accord avec l’ambiance globale, il est plus brut dans les moments difficiles et plus grossier dans les moments plus calme. Ce léger changement dans le style de dessin fonctionne vraiment de pair avec le récit et ses thématiques, j’ai notamment aimé la façon dont est dessiné la crasse des lieux et des personnages, véritable synonyme de pauvreté.
En conclusion, l’oxalis et l’or est une très bonne découverte, on rentre facilement dans l’histoire qui est plus qu’originale et est très prometteuse